Ouverture de la matinée
25 mins
Intervenants
- Julien Labit, SGAR adjoint en charge des politiques publiques
- Christophe Coudert, directeur régional adjoint, Dreets Hauts-de-France
- Karine Charbonnier, Vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation professionnelle
- Manoëlle Martin, Vice-présidente du Conseil régional en charge des lycées et de l'orientation
- Elisabeth Borredon, Rectrice déléguée pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation de la Région académique Hauts-de-France
Julien Labit, représentant du SGAR et Adjoint en charge des politiques publiques, rappelle que le Plan de relance propose des moyens pour anticiper et se projeter dans l’avenir, notamment en accompagnant les dynamiques de transformation des compétences. Les enjeux actuels sont multiples et stratégiques : conserver nos savoir-faire, tout en attirant les jeunes vers des secteurs à fort potentiel de rebond. Les Campus des métiers et des qualifications (CMQ) via les multiples innovations pédagogiques qu’ils initient, répondent parfaitement à ces enjeux. Autre force des CMQ : partager et fédérer avec l’écosystème et ses différents acteurs, une vision collective du développement économique du territoire.
Christophe Coudert, Directeur régional adjoint de la Dreets Hauts-de-France, précise que la loi pour la Liberté de choisir son avenir professionnel a placé l’innovation au cœur des dispositifs de formation (digitalisation des formations, création de l’Afest…). Le PRIC fait lui aussi la part belle à l’innovation, en soutenant financièrement des programmes pédagogiques et d’insertion innovants. Les incubateurs de certifications aux métiers émergents sont un autre exemple de programme innovant au service de l’emploi et de la qualification des individus. La crise sanitaire a depuis validé ces orientations. M. Christophe Coudert se réjouit que cette dynamique soit portée conjointement par l’Etat et le Conseil régional des Hauts-de-France.
Les CMQ permettent de nombreuses actions innovantes, notamment en matière d’information sur les métiers. Manoëlle Martin, Vice-présidente du Conseil régional en charge des lycées et de l'orientation, indique que de nouvelles modalités sont mobilisées, comme les escapes games, ou les visites virtuelles d’entreprises. Les CMQ favorisent également la mobilité internationale des apprenants et des formateurs. L’innovation se traduit notamment par la mutualisation de ressources et la contractualisation de partenariats à l’échelle internationale.
Elisabeth Borredon, Rectrice déléguée pour l'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation de la région académique Hauts-de-France rappelle que 65% des scolaires diplômés, exerceront un métier qui n’existent pas encore aujourd’hui. Il est ainsi essentiel de s’interroger sur les métiers de demain et de sensibiliser les nouvelles générations aux opportunités à venir. Pour cela, les formateurs adaptent et créent quotidiennement de nouvelles formations. Les CMQ permettent une mise en synergie des acteurs de la filière économique et de l’éducation pour apporter une solution pertinente et territoriale aux métiers de demain. La dynamique des CMQ doit s’amplifier, via une mise en réseau des différents campus et en renforçant le lien entre le monde de la recherche et celui des entreprises.
Pour Karine Charbonnier, Vice-présidente du Conseil régional en charge de la formation professionnelle, l’innovation est un axe fort du CREFOP. Le Conseil régional travaille de concert avec l’État sur cet enjeu stratégique. La Région met à disposition des moyens et des outils complémentaires pour accompagner la transformation de l’appareil de formation. Cette dynamique se traduit notamment par l’appel à projet « Format Innovation », la création d’un incubateur régional, « la Bande KA », le vote par le Conseil régional d’une enveloppe budgétaire de 9 millions d’euros pour accompagner la digitalisation des organismes de formation, ou encore la contractualisation des contrats branches associant les Campus des métiers et des qualifications. L’évaluation et la diffusion des bonnes pratiques en matière d’innovation est essentielle. L’innovation doit contribuer à améliorer les taux de réussite aux examens, à lutter contre le décrochage scolaire, et à favoriser le retour à l’emploi.