Lancée en novembre 2015, l’expérimentation AFEST a été initiée par la DGEFP et pilotée avec les partenaires sociaux, le Comité Paritaire interprofessionnel National pour l’Emploi et la Formation (Copanef) et le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP), avec l’appui du Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle (Cnefop).
L’objectif de cette expérimentation était de définir les conditions pour qu’une formation se déroulant en situation de travail soit à la fois :
- efficace en matière d’acquisition de compétences,
- applicable dans des TPE-PME dont les salariés accèdent encore trop peu à la formation,
- reconnue comme une véritable action de formation et donc éligible aux financements de la formation professionnelle.
13 OPCA ont été volontaires pour conduire des projets expérimentaux dans ce cadre. 50 entreprises (TPE-PME) ont été mobilisées et 70 salariés ont été formés.
Il ressort que le cœur de l’AFEST est constitué par une alternance de deux séquences :
- une mise en situation de travail organisée à des fins d’apprentissage,
- une séquence en rupture avec le cours de l’activité productive – dite réflexive – pour renforcer ces apprentissages.
A certaines conditions (préparation en amont, mobilisation des acteurs, aménagements organisationnels et managériaux, droit à l’essai, formalisation...), l’AFEST fait la preuve de son efficacité, notamment pour un public qui accède peu à la formation professionnelle.
Le décret d’application de l’AFEST est attendu d’ici la fin de l’année 2018. Il précisera les contours et formalisera les modalités de mise en œuvre d’évaluation de l’impact de l’AFEST.