Lancé en 2018, le Plan d’Investissement dans les Compétences (PIC) vise à renforcer l’accès à la formation des personnes éloignées de l’emploi, notamment les moins qualifiées, tout en modernisant l’écosystème de la formation professionnelle. Il repose sur une démarche partenariale avec les régions via les Pactes régionaux, complétée par des programmes nationaux portés par l’État.
L’évaluation du PIC sur la période 2018-2023 met toutefois en évidence plusieurs limites. D’une part, le pilotage territorial s’est révélé insuffisant, avec un manque de coordination entre les acteurs et des outils de suivi peu performants. D’autre part, les formations préparatoires, pourtant massivement développées, débouchent rarement sur des parcours qualifiants ou des emplois durables, limitant l’impact réel pour les publics visés.
Malgré ces fragilités, l’évaluation souligne plusieurs apports notables. Le PIC a permis d’élargir l’accès à la formation, avec une hausse sensible des entrées, notamment grâce aux programmes nationaux. Il a aussi favorisé l’expérimentation et l’innovation dans les pratiques, en introduisant des dispositifs comme l’auto-prescription et en améliorant la qualité perçue des parcours.