En France, la part des demandeurs d’emploi bénéficiaires d’une reconnaissance de handicap (RQTH) s’élève en 2019 à 8,6% de l’ensemble des demandeurs d’emploi, représentant ainsi 492 000 personnes. Le handicap peut faire suite à une maladie ou un accident. Aussi, les motifs d’inscription à Pôle emploi sont souvent en lien avec une reprise après inactivité (25,4%) ou un licenciement pour inaptitude (11,7%) outre les fins de contrat (12,3%).
Des caractéristiques différentes par rapport aux autres demandeurs d’emploi
- Une population moins diplômée : 64% ont un niveau BEP/CAP ou moins vs 46% des demandeurs d’emploi sans RQTH.
- Une proportion d’hommes plus importante : 51% sont des hommes vs 49%.
- Des demandeurs d’emploi plus âgés : le handicap semble apparaître avec l’âge (16% chez les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus vs 2% chez les moins de 25 ans). L’explication tient au fait que les demandeurs d’emploi, moins diplômés, occupent des métiers à fort risque ou pénibles sur le plan physique, générant à terme des handicaps.
Un accompagnement personnalisé vers l’emploi
- 44% des demandeurs d’emploi ayant une RQTH sont accompagnés de manière adaptée.
- Les modalités d’accompagnement diffèrent selon qu’ils soient pris en charge par les Cap emploi (23% des DETH) ou par Pôle emploi. Pour ces derniers, 26% bénéficient d’un accompagnement « global », réunissant des conseillers Pôle emploi et des correspondants sociaux pour prendre en compte la situation globale du demandeur d’emploi (formation, familiale, économique, sociale…) ou un accompagnement « renforcé », avec des entretiens physiques fréquents avec les conseillers.
- Un accès plus important à la formation : 16,6% vs 14,2% des demandeurs d’emploi sans RQTH.
- Des formations plutôt orientées vers des objectifs généraux : remise à niveau, aide au projet, pré-qualification.
Un accès à l’emploi plus long que la moyenne
- La moitié des demandeurs d’emploi ayant une RQTH est inscrite à Pôle emploi depuis plus d’un an.
- Pour un même niveau de diplôme, les demandeurs d’emploi ayant une RQTH accèdent moins rapidement à un emploi que les autres.
- Une mobilité géographique plus restreinte, freinant ainsi leurs opportunités d’accès à l’emploi.
- Un tiers ont pu néanmoins accéder à un emploi, le plus souvent aidé, dans les 12 mois vs 58% pour les autres demandeurs d’emploi.
- 36% des bénéficiaires de RQTH accèdent à l’emploi dans les 6 mois après la fin de leur formation vs 54%.
- Les principaux métiers recherchés sont tournés vers les métiers de l’installation et de la maintenance, de l’agriculture, du transport et de la logistique, les métiers du service à la personne mais aussi du support à l’entreprise.