Stress et troubles anxieux : comprendre, repérer, agir

Bien que connus depuis très longtemps et expérimentés par chacun d’entre nous, le stress et l’anxiété sont des termes dont l’utilisation est relativement récente. Autrefois, c’était le terme d’angoisse qui était utilisé, associé à celui d’anxiété. L’angoisse, définie avant tout comme un malaise ressenti corporellement, était indissociable de la névrose, concept psychanalytique reposant sur une hypothèse théorique, celle du rôle causal de conflits inconscients.
Les troubles anxieux définis aujourd’hui dans une approche athéorique -celle de la classification diagnostique et statistique des troubles mentaux régulièrement révisée - regroupent un ensemble de pathologies diverses et fréquentes, notamment les phobies, le trouble anxieux généralisé (TAG), le trouble panique, l’anxiété sociale auxquels s’ajoutaient dans la précédente version le trouble obsessionnel compulsif (TOC) et l’état de stress post traumatique.
Dans la population générale, l’ensemble de ces troubles anxieux a une prévalence sur 12 mois d’environ 15% et une prévalence sur la vie entière d’environ 21%. De nombreux facteurs influencent la survenue ou le maintien de ces pathologies. Des déterminants individuels ou familiaux ont été mis en évidence mais également le rôle du contexte socioprofessionnel. Ainsi, un rapport de l’Institut de veille sanitaire a mis en évidence en 2007 d’importantes disparités sociales et professionnelles dans la fréquence de ces pathologies.
Une personne adulte sur cinq présentant au cours de sa vie un trouble anxieux, le coût global est évidemment important : environ 1% du PIB en France. Les conséquences directes et indirectes sont polymorphes : pathologies induites (conduites addictives, troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires, cancers…), baisse de la qualité de vie, perte de productivité liée aux arrêts de travail, conséquences sur l’entourage du souffrant… Les conséquences du stress et de l’anxiété sur la vie des individus et le groupe social sont importantes et nécessitent donc pour le professionnel de repérer et prendre en charge rapidement ces personnes.
Ce sera l’objectif principal de cette formation de 2 jours se voulant être un outil pragmatique auquel le professionnel pourra se référer pour la prise en charge de la pathologie considérée.

Vous aborderez les bases des différents concepts et modèles psychologiques, neurobiologiques et médicaux du stress et de l’anxiété et les différentes formes d’anxiété et leur évolution. Ces connaissances scientifiques vous permettront de participer à la mise en place d’un programme de gestion du stress.
La formation vous permettra principalement de découvrir:

• les différents troubles anxieux, leurs manifestations cliniques, leur fréquence, leurs complications et les difficultés du diagnostic;
• les différents traitements incluant les psychothérapies, avec leurs indications et caractéristiques respectives;
• les traitements médicamenteux : classe thérapeutique, délai d’action, effets indésirables;
• la sensibilisation du patient, de sa famille et de ses aidants.

Vous participerez à des analyses de cas, jeux de rôle, exercices pratiques dans une ambiance privilégiant les échanges d’expériences et l’interactivité :

• Permettre à des professionnels non spécialisés dans le champ psychothérapeutique de repérer et différencier les différentes formes cliniques du stress et de l’anxiété afin de proposer une prise en charge adaptée aux personnes qu’elles accompagnent
• Appréhender les liens entre stress/anxiété et d’autres pathologies : conduites addictives, dépression...
• Connaître les diverses modalités de prise en charge du stress et des différents troubles anxieux et place de chacune dans un projet de soin : thérapie cognitive et comportementale, systémique, psychanalytique, sophrologie...
• Savoir informer le patient et le rassurer sur la nature, évolution et traitement du trouble anxieux.
• Mettre en route les accompagnements qui permettront de diminuer les symptômes, de diminuer la morbidité et d’améliorer le fonctionnement psychologique et social du patient.
• Savoir orienter en cas de difficulté ou de comorbidité associée (psychothérapeute, psychiatre, addictologue...)
• Poursuivre une démarche d'actualisation professionnelle afin de favoriser une meilleure utilisation thérapeutique des connaissances et des pratiques.