En 2019, l’Insee dénombre près de 1.2 million de personnes âgées de 55 à 70 ans résident en Hauts-de-France, dont un peu moins d’un tiers d’entre elles occupe un emploi. Bien que le taux d’emploi régional des séniors augmente ces dernières années (30% en 2019, soit une hausse de 5,4 points depuis 2008), il reste le plus faible de France métropolitaine (34%).
Cet écart peut avant tout s’expliquer par la structure régional des emplois : l’Insee souligne que la région compte en effet une part plus importante d’ouvriers et d’employés qu’en moyenne nationale (+7.3 points en 2019 parmi les 55-70 ans en activité). A l’inverse, la proportion de cadre et professions intermédiaires est nettement inférieure (-4,7 points). Les ouvriers semblent plus exposés au chômage et prennent généralement leur retraite plus tôt que les cadres du fait de la pénibilité des emplois mais aussi de débuts de carrières plus précoces.
Par ailleurs, l’étude rappelle que les séniors de 55 à 59 ans sont plus fréquemment en emploi dans les arrondissements urbains comme à Lille ou à Amiens, de même pour les arrondissements proches de la région francilienne. Inversement, dans les zones littorales ainsi que dans les zones plutôt rurales, le taux d’emploi des séniors reste inférieur à la moyenne régionale.
D’autre part, les niveaux de vie des retraités laissent apparaître des disparités entre les ménages situés au sud de la région, proches de la région parisienne et les retraités vivant dans les arrondissements du nord-est des Hauts-de-France.
Dans les arrondissements de Lens, Valenciennes et Vervins, qui concernent les parts régionales d’ouvriers et d’employés les plus élevées, les retraités disposent du niveau de vie le plus faible et des taux de pauvreté les plus élevés (15% des retraités de ces territoires vivent en dessous du seuil de pauvreté).