Seul(e)-en-Scène

L’objectif de la formation est de permettre d’une part aux comédien(ne)s professionnel(le)s ou amateurs confirmé(e)s de perfectionner, d’affiner leur jeu en envisageant le seul(e)-en-scène comme un travail théâtral à part entière et de progresser dans la construction, l’écriture, la pertinence et la création de leur spectacle personnel.

1/ Travail de la technique vocale assuré par Patricia Samuel :
Pose de la voix, travail du souffle, exercices de diction, travail de la projection, assouplissement de la voix et perfectionnement de la vélocité.
2/ Travail d’interprétation et de conseils d’écriture assuré par Éric LAUGERIAS et François ROLLIN.
Depuis trente ans, des centaines de comédiennes et comédiens sont venus, avec une flatteuse déférence et un enthousiasme réjouissant, me consulter et me dire : « Je voudrais écrire un seul-en-scène ». Invariablement, je leur ai répondu par une question toute simple, à laquelle ils ne semblaient le plus souvent pas préparés : « Pour dire quoi ? »…
C’est que, dans la vision du seul en scène que je défends, le nerf de la guerre n’est ni financier ni technique, il est fondamentalement artistique, au sens où, quelle que soit la discipline, « faire de l’art, c’est choisir ». Ainsi, le choix du sujet et l’écriture, qui constituent le premier pas sans lequel il n’y en aura pas d’autres, ne doivent pas s'appuyer sur une étude de marché ni découler d'un coup de dés, mais procéder d'un désir et d'un souffle follement personnels. En sorte que je conçois mon rôle comme une véritable maïeutique, avec la certitude tranquille, acquise au fil des années, que, comme disait le Général, l’intendance suivra. L’intendance, c.-à-d. le style, le rythme, le ton, la durée, l’identité dramatique, puis le jeu, la production, la communication, le positionnement commercial… bref, tout ce qui reste après qu’on a répondu à la question « Pour dire quoi ? ».François Rollin
Être seul(e) en scène c’est du théâtre ! Pour être efficace, percutant, étonnant, touchant, drôle, pour être heureux en scène, la comédienne, le comédien doivent penser leur performance comme un moment de théâtre. Que le quatrième mur soit fermé ou non, c’est bien un personnage qui, sur le plateau, donne rendez-vous au public. Quand on monte sur scène, il ne suffit pas d’être « naturel » -nous ne sommes pas dans un documentaire-, il ne suffit pas de raconter une ou des histoires drôles -nous ne sommes pas à la radio- : il faut interpréter un personnage, même s’il est au plus près de soi ; il faut jouer avec un partenaire -le public- même s’il est muet ; il faut jouer des situations, il faut que le corps, la voix, la sincérité, les émotions, la rigueur soient engagés et maîtrisés. C’est donc bien à un travail théâtral que je vous convie pendant ce stage. Nous travaillerons des scènes et des monologues. Nous travaillerons avec entrain, dans la joie et la bienveillance.
Éric Laugérias