Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, la Première ministre a confié à Jean Pisani-Ferry une mission d’évaluation des impacts macroéconomiques de la transition climatique. Une centaine d’experts se sont penchés sur la question et ont publiés onze rapports thématiques. L’un de ces rapports est consacré aux incidences du changement climatique sur le marché du travail.
Ce rapport s’est penché sur les secteurs clés de la transition écologique – agriculture, énergie, construction et transport - afin de déterminer les évolutions sur les créations et destructions d’emplois, sur les métiers et les mouvements de main-d’œuvre. Puis une analyse macroéconomique a été mené afin d’évaluer les effets des politiques environnementales.
Les auteurs soulignent que « les risques de difficultés de recrutement, les enjeux autour de l’offre de formation et de son adaptation sont primordiaux pour répondre aux besoins de nouveaux métiers ». Ils préconisent :
- D’adapter la formation continue aux nouvelles compétences de la transition écologique et de prioriser l’accès aux travailleurs les plus exposés autour d’actions sur l’acquisition de compétences techniques, sur les métiers « verts » ou « verdissants », et sur la mise en conformité liée à la réglementation et à la sécurité
- D’accompagner les mobilités interprofessionnelles pour amortir le phénomène de destruction/création d’emplois, afin d’anticiper les tensions sur le marché du travail en priorisant les reconversions des travailleurs de secteurs/métiers menacés vers des secteurs/métiers porteurs.
- De s’appuyer sur des analyses territoriales des emplois menacés et des métiers porteurs pour adapter des politiques de reconversion.