En région Hauts-de-France, le chômage des jeunes compte parmi les plus élevés de France : 30% des 16-29 ans contre 23% en France métropolitaine.
Cette population, et particulièrement les moins diplômés, a été la plus touchée par les différentes crises (financière de 2008, sanitaire de 2020).
Le 1er emploi significatif obtenu est plus fréquemment le CDD (40% des jeunes), puis le CDI (1 jeune sur 4). L’insertion professionnelle par le contrat d’apprentissage représente quant à lui 15% des jeunes.
Les moins diplômés, surreprésentés dans la région, sont confrontés à davantage de difficultés à s’insérer sur le marché du travail et débutent le plus souvent par des emplois plus précaires. Globalement, en région, une plus grande précarité des premiers emplois significatifs est ainsi observée. A niveau de diplôme égal, un jeune des Hauts-de-France commence moins souvent en CDI qu’en France métropolitaine.
Ce constat pourrait se justifier par :
- les caractéristiques du marché du travail local : moins d’offres d’emploi par rapport à la demande, moindre niveau de diplôme
- la faible mobilité géographique ou professionnelle des jeunes de la région
- les effets de la crise de 2008 et celle de 2020
Parmi les jeunes débutants par un CDD ou CDI, la situation évolue plus souvent en CDI trois ans plus tard (4 jeunes sur 10 sont en CDI). Ceux débutant par l’intérim ou l’emploi aidé rencontrent plus d’épisodes de chômage dans les 3 années suivant leur entrée sur le marché du travail. L’apprentissage conduit plus souvent à des situations hors de l’emploi salariés qu’au CDI.
L’ensemble de ces écarts entre la région Hauts-de-France et la France métropolitaine s’atténue toutefois au fil des années, bien que restant malgré tout dans des formes d’emploi plus précaires.