Dans la sphère publique et le contexte sociétal actuel, le mot psycho-trauma est très largement véhiculé autour des épisodes d’attentats touchant différents pays européens et du mouvement de libération de la parole des femmes sur la question des violences interpersonnelles.
Cet environnement le plus médiatisé ne doit pourtant pas faire oublier que les évènements potentiellement traumatisants les plus rencontrés par les professionnels de l’aide et de l’accompagnement chez leurs patients sont : la mort inattendue d’un être proche (25%), avoir été témoin de la mort ou de la blessure grave d’une personne (20%), être porteur d’une maladie mortelle ou avoir été impliqué dans un accident de la circulation (Etude de santé mentale ESEMeD).
L’épidémiologie a, de façon assez récente, pris la pleine mesure de cette question de santé publique. L’analyse des données fournis par les études révèle l’ampleur du psycho-trauma ; en France, le nombre de personnes qui ont été un jour ou l’autre confrontée à un évènement traumatique est de 20 millions et de personnes qui présentent un état de stress post traumatique ou (ESPT) est de 150000.
Ces études mettent également en exergue la comorbidité conséquente du psycho-trauma à d’autres pathologies : dépression (55%), trouble anxieux (60%), trouble panique (20%), phobie social 15%), troubles addictif (25%) et surtout risque suicidaire (30%). Cette comorbidité importante, associée à l’intensité, au caractère invalidant - affectivement, socialement, professionnellement - et à la possible chronicisation du psycho-trauma, engendre un coût social et médical majeur comme notamment une augmentation de 40 à 100% de la consommation de biens de santé.
Pour ces raisons, le psycho-trauma doit maintenant s’inscrire dans une véritable préoccupation de santé publique et notamment être mieux reconnu et mieux accessible à des prises en charges structurés notamment non-médicamenteuses de type psychothérapeutiques.
Dans ce sens, les spécialistes s’accordent sur l’importance de la formation de tous les acteurs de première ligne c’est à dire de tous les professionnels de l’aide et de l’accompagnement susceptibles de recevoir une patientèle / clientèle confrontés à un trauma.
L’objectif est de disposer de personnes ressources - notamment de premier niveau - en psycho-traumatologie pour répondre aux nombreuses demandes et à une offre de réponses extrêmement insuffisante en France.
Dans cet esprit, Symbiofi propose le Cycle Psycho-santé du trauma : approches cliniques et thérapeutiques se composant de 10 Certificats pratiques – représentant jusqu'à 31 jours de formations - que chaque professionnel pourra aborder :
- soit à la carte, selon leur intérêt et leur disponibilité, l’attestation de formation de chaque certificat étant indépendante ;
- soit en Certification Cycle Master Symbiofi 15 jours.
Conçu avant tout comme une introduction aux thérapies non médicamenteuses du psycho-trauma, la formation se propose de fournir aux professionnels de l’aide et de l’accompagnement un support à la fois théorique et pratique poursuivants les objectifs principaux suivants :
- connaitre pour accueillir, identifier la problématique et accompagner la personne dans le cadre d'une approche en psycho-trauma ;
- connaître pour repérer un trouble psychotraumatique apparent ou masqué, savoir la conduite à tenir avec la personne, et le cas échéant l’orienter vers un professionnel adéquat ;
- connaître et comprendre les approches thérapeutiques recommandées et les différents réseaux de soin et d’accueil spécifiques.
Après avoir présenté les conséquences psychologiques d’un choc traumatique et défini le cadre thérapeutique, la formation expose quelques approches thérapeutiques actuelles du traumatisme psychique :
- les thérapies validées par la recherche et les consensus professionnels : TCCE, mouvements oculaires, hypnose, thérapies brèves, psychodynamiques, etc ;
- les techniques recommandées comme le débriefing, les groupes de parole, la prise en charge familiale, la relaxation et autres techniques de gestion des émotions ;
- le traitement de deux graves complications consécutives aux comorbidités les plus fréquentes : dépression-suicide et addictions.
Les intervenants, médecins et psychologues, ont tous une expérience de thérapeute, d’enseignant et de formateur auprès de différents publics. Ils vous présenteront des approches validées, à la fois du point du vue de la recherche scientifique et du point de vue des résultats cliniques.
Leurs différents ateliers combineront présentations théoriques, vignettes cliniques, outils interactifs, exercices, au travers d’une démarche qui se veut la plus pratique et opérationnelle possible.
Ce Cycle à visée pratique comportera de nombreux documents de travail et de nombreux cas cliniques.