Descriptif
La filière des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) est une filière très diversifiée, tant au niveau de ses productions (plus de 150 espèces végétales et plus de 500 références produits) qu'au niveau des usages des produits (alimentaire, parfumerie, cosmétique, pharmaceutique, compléments alimentaires, vétérinaires...). Les matières premières produites sont utilisées sous différentes formes : en frais, en sec, en surgelé et sous forme d'extraits (90 % des productions).
C'est une filière en fort développement : 53 000 hectares (ha) en 2016 contre 32 000 ha en 2000, avec un nombre d'exploitants agricoles d'environ 3 500.
Parmi les espèces cultivées, trois d'entre elles couvrent les trois quarts des surfaces : les lavandes / lavandins (25 000 ha en 2017, + 40 % des superficies en 10 ans) et le pavot oeillette (13 000 ha). Les autres espèces réalisent 60 % du chiffre d'affaires de la production, illustrant ainsi des chiffres d'affaires à l'hectare très différenciés entre les espèces.
Cette filière a aussi la particularité d'avoir une forte identité territoriale : par exemple, les lavandes / lavandins et herbes de Provence pour le Sud-Est de la France, la gentiane et les plantes sauvages de cueillette pour le Massif central, l'arnica pour les Vosges, les plantes médicinales pour les Pays de Loire, le bourgeon de Cassis pour la Bourgogne-Franche-Comté, les fleurs de Grasse pour la Provence Alpes Cote d'azur. Les PPAM se retrouvent néanmoins sur l'ensemble du territoire métropolitain.
L'impact social est très fort dans les zones de montagne où les cultures de PPAM permettent à des zones entières de vivre du revenu de ces productions. La filière PPAM représente une opportunité de développement socio-économique durable des territoires, notamment des Outre-mer qui recèlent une richesse végétale longtemps oubliée. Elle montre que la préservation et la valorisation de la biodiversité peuvent être un levier de développement local, avec des retombées positives sur les territoires.